frederic petit consultant marketing digital

25 ans dans le secteur du digital ! Frédéric Petit a connu l’avant et l’après Google.
Il a donc développé une compréhension singulière du marketing digital.

Consultant freelance, il dévoile dans cette interview croisée son parcours, son expertise technique et stratégique et, surtout, sa vision unique du digital et du SEO comme canal d’acquisition.

Où peut-on te suivre ?

Mon site de consultant freelance en marketing digital : https://fredericpetit.pro/

Mon profil LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/frederic-petit-consultant-digital

Interview de Frédéric PETIT, consultant freelance en marketing digital

Bonjour Frédéric ! Cela fait 25 ans que tu es dans le métier ?

En effet ! Quand j’ai commencé, il y a 25 ans, on faisait tout dans des tableaux. On avait le Notepad, le bloc-notes, et puis on faisait à la main.
J’ai commencé par faire les sites web. Aujourd’hui je vois le SEO comme une espèce de continuation logique de ça.

Quand on parle de code je vois à quoi ça ressemble. J’ai connu la période avant Google. 

Quand je monte une page avec du code, je comprends tout ce que je lis et ça me permet une bonne appréhension de ce qui se passe sur la page. Je n’ai pas besoin d’utiliser des logiciels hors de prix pour avoir ce type d’informations.

Quand as-tu décidé de faire du SEO ton activité principale ?

Je n’ai jamais fait du SEO mon activité principale. Ça a toujours été un mélange de plusieurs choses. Aujourd’hui je ne me définis pas comme un consultant SEO pur jus.

Je suis monté d’un cran dans la “verticalité de la prise de décision”. Je me suis intéressé à la question pourquoi faire du SEO et dans quel cadre faire du SEO. Et donc je me situe plus au niveau stratégique. 

Dans mon esprit, aujourd’hui le SEO est un des canaux d’acquisition. C’est-à-dire que ce n’est pas une fin en soi. J’ai plutôt la casquette de stratégie digitale.

Mon rôle est d’accompagner les gens et de leur dire : “je regarde votre situation et j’essaie de déterminer les leviers qui sont les plus opportuns et les plus pertinents, compte tenu de votre activité, d’une part et du budget d’autre part”. 

Dans ce cadre, une des obligations que j’impose à mes clients, c’est : “je veux bien qu’on bosse sur votre site, par contre la première chose à faire c’est d’établir un diagnostic”. A l’issue de l’audit, on peut faire des recommandations. 

Comment gères-tu si le SEO n’est pas le bon canal pour un de tes clients ? Est-ce que tu l’accompagnes sur autre chose ou tu l’orientes vers d’autres professionnels ? 

Ça va dépendre.

Il y a des choses que je ne fais pas. Et dans ces cas-là, effectivement, je fais appel à des professionnels, mais que je connais, avec lesquels j’ai déjà bossé et qui m’inspirent confiance. Et dans ces cas-là, je les intègre et on fait une stratégie globale. 

A ce moment-là, j’interviens davantage comme un chef d’orchestre. C’est à dire littéralement ce que j’appelle le Consultant marketing digital.

Qu’est-ce qui te fait vibrer dans le SEO ?

C’est la partie technique d’une part, parce que c’est quand même quelque chose de relativement technique, quoi qu’on en dise !

C’est extrêmement riche.

Également, quand un client vient me voir, souvent, je ne connais pas son activité. Par le biais du SEO, je suis amené à la connaître. Quand tu fais des recherches de mots-clés, par exemple, tu es amené à apprendre comment se nomment les choses : activité, produit, besoin…

Ce qui me fait vibrer, c’est justement cette possibilité, cette chance qui nous est offerte de mieux comprendre un autre métier. Ça je dois dire que c’est quelque chose qui m’intéresse tout à fait, qui me fait vibrer.

Quels sont tes projets à court et moyen terme ?

Mes clients me donnent des projets. C’est ce qui me fait avancer. 

Je travaille sur des temps longs, minimum 6 mois. Donc ça me laisse le temps d’être en profondeur sur les sujets. 

Ça me laisse aussi le temps de voir l’éventuelle saisonnalité qui pourrait advenir en fonction des activités. Si tu bosses sur un mois, tu ne peux pas le voir. 

Je fais d’abord un audit, puis des recommandations par blocs. On commence par le bloc 1, le bloc 2, le bloc 3, etc. Tout de suite, ça amène sur des durées. C’est important d’avoir de la visibilité. 

Je n’ai pas ce qu’on appelle de side-projects ou side-business. Je vis bien de ce que je fais, de mon activité. Je n’ai pas la nécessité d’avoir des projets comme ça.

Je continue quand même à faire en sorte que mon site web soit correctement positionné, et d’avoir 2-3 clients par an. Et voilà.

As-tu un secteur d’activité particulier avec lequel tu aimes travailler ?

Je n’ai pas de secteur particulier, non. Après, je ne te dirais pas que je pourrais travailler pour une boîte qui vend des bombes ou de la drogue, ou que sais-je !

Mais je reste ouvert aux opportunités. J’ai déjà bossé pour une boîte qui vendait des sextoys. D’ailleurs, tu apprends pas mal là-dessus : tu ne peux pas y aller franco, Google ne va pas beaucoup t’aimer. Tu dois trouver des astuces. C’est assez formateur.

Ma plus grande exigence, c’est plus sur la taille de la boîte. Je ne veux pas me mettre dans une relation de travail dans laquelle à chaque fois qu’il y a une décision à prendre, il faut que ça passe par le N+1, le N+2 etc. Ça ne m’intéresse pas. De facto, ça exclut les grosses boîtes.

Quels sont tes conseils sur le suivi des indicateurs ?

Pour les indicateurs à prendre en compte, ça dépend.

Je me pose principalement la question de comment je vais les croiser pour essayer de trouver là où ça peut pêcher. 

Je vais donner un exemple concret. Un de mes clients me dit “c’est formidable, on a 30% de trafic en plus, mais on ne convertit pas. Est-ce que tu peux regarder Fred ?”.

Je checke son Analytics : le trafic interne de la boîte n’est pas décompté. Donc, ça veut dire que toutes les personnes de la boîte qui vont sur le site, ça compte comme un hit. Je lui dis d’exclure ses adresses IP, et ensuite on sera au graphique réel. Et là souvent ça fait mal…

Mon avis sur l’IA dans le SEO ?

Il y a deux choses. Soit je délègue l’IA, soit je me fais assister de l’IA. 

C’est pas pareil. 

Je délègue l’IA, “rédige une page sur telle thématique”, etc. 

L’autre façon de travailler, c’est que je me fais assister de l’IA. “Tiens, j’ai commencé un texte, voilà, j’aimerais qu’il soit structuré comme ça, est-ce que tu vois des trucs que je pourrais améliorer ?”.

Là, je l’utilise comme assistant, et non plus simplement comme délégataire d’un travail que je pourrais donner à des prestataires low-cost par exemple. 

J’ai récemment commenté un post LinkedIn, où l’auteur conseillait d’analyser la SERP, et de faire, avec les 10 premiers résultats, une sorte de moyenne. Par exemple, “je vais regarder ce que font les premiers concurrents et je vais essayer de produire un texte qui sera la moyenne, si tu veux, de ces 10 résultats”. Ce sont des techniques inventées ! 

Cela me pose un problème, parce que ça veut dire qu’on va amoindrir le champ sémantique et qu’on ne fera que du “moyen du moyen du moyen du moyen”.

Il faut faire autrement.

D’abord parce que nos clients sont différents. Et que si ton client est différent, peut-être qu’il a envie de s’exprimer d’une manière différente. Si tu appliques le conseil du post LinkedIn, ça veut dire que tu vas dire à ton client “Non, non, il ne faut pas dire ça, il faut être dans la moyenne de ce qu’on fait les dix autres” et “mais c’est pas grave vous serez premier”…
“ah bah alors si on est premier, voilà !”

Donc tu vois, ça m’embête fondamentalement parce qu’on va arriver à des textes qui se ressembleront énormément. C’est-à-dire que dans 2 ou 3 ans, peut-être 5, on aura 10 fois près la même chose. Avec une variance très légère. 

Je trouve que c’est une perte d’originalité, de créativité. Parce que dans nos métiers, il y a quand même de la créativité. Je vois donc ça plutôt d’un mauvais œil.

Quel est l’outil dont tu ne pourrais pas te passer ?

La Search Console. Je ne peux pas faire sans.

J’ai un ensemble d’informations à ma disposition, gratuitement, qui plus est. Ne boudons pas notre plaisir !

La seule limite, c’est que si tu as un site de 5000 pages, c’est compliqué. Tout est à chaque fois une question de volumétrie.

A côté de cela, ça fait 12 ans que j’utilise le même logiciel, j’en suis très content et j’ai des petites habitudes dessus et ça me fait tout ça très bien : ça s’appelle SEO PowerSuite.

Sur les logiciels, ce qui me semble important, c’est comment tu les utilises. Si tu mets le meilleur tournevis du monde dans les bras d’un manchot, il n’ira pas bien loin.

Ton “mot de la fin”, Frédéric ?

Le SEO n’est pas une finalité.
C’est un des moyens si tu veux acquérir du trafic, pas le seul et ça marche pas dans toutes les situations.

Il faut bien analyser la situation, savoir qui on a en face, pour se dire : “est-ce que ça vaut le coup d’aller me battre contre Airbnb ou pas ?” La question est vite répondue.

“Est-ce que je vais aller sur des volumétries qui vont permettre d’avoir suffisamment de clients derrière”, c’est la bonne question.

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